sinead ✿ dance like you mean it | TERMINEE

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AUTOBIOGRAPHY
Je mappelle Sinead Hilsenrath, je suis née il y a maintenant vingt-huit ans à Dublin en Irlande. J'ai passé mon enfance à courir dans les prés, aider mes parents à la ferme et bien entendu à danser, dès que j'en avais l'occasion, peu importait l'heure et le lieu. Ma mère avait tout de suite repéré mon potentiel et souhaitait m'envoyer dans une grande école de danse à Londres. Mon père, lui, préférait que j'aille étudier avant de me consacrer à la danse. Mais c'était sans compter sur la détermination sans faille de celle qui m'avait fait naître. C'est grâce à elle que j'ai pu réaliser mon rêve. De onze à dix-huit ans j'ai donc étudié la danse en Angleterre avec pour professeurs les meilleurs danseurs de ce monde. Recrutée par une compagnie j'ai continué de vivre mon rêve encore quelques années. A vingt-deux ans j'étais la Prima Ballerina de l'Opéra de Moscou. Un an plus tard j'étais la victime d'un accident de la route qui, s'il ne mit pas fin à ma vie à proprement parler, sonna le glas de celle que je connaissais et chérissais. Terminé le ballet, le classique, les entrechats. Je me jetais à corps perdu dans tout autres styles de danse, me prenant de passion pour le moderne-jazz qui me permettait de me défouler et de me libérer de toute la colère qui m'habitait alors. Il y a trois ans, j'eu la chance de me voir offrir un poste dans une école de danse prestigieuse à Atlanta. Je n'y réfléchi pas une seule seconde et fit mes valises. Cinq jours plus tard je donnais mon premier cours. Depuis, enseigner est ma plus grande passion. A côté de ça je fait un peu de mannequinat et continue de donner quelques représentation. En bref, la danse représente encore à ce jour toute ma vie.

PREVIOUSLY IN YOUR LIFE

Votre parfum préféré ? Celle d'une salle de danse. Vous ne la connaîtrez réellement que si vous passez assez de temps dans ce lieu pour vous en imprégner. Un mélange de magnésie, de sueur, de larmes, de sang. Dit comme ça évidemment ça a plutôt l'air rebutant, mais pour moi c'est l'odeur de la passion, du travail, de l'ambition, de la volonté. L'odeur de mon travail, de mon rêve, de ma vie. Il me suffit de humer l'air d'une salle de danse pour me sentir chez moi, apaisée, en sécurité.
Votre couleur favorite ? Le noir. Je sais que ce n'est as une couleur, mais passons. Pour moi il ne représente les ténèbres, la tristesse, l'inconnu. Le noir est dur, froid, n'accepte aucun compromis. Et autant le dire, il est un réel atout pour dissimuler ce que vous désirer cacher aux autres.
Votre projet d'avenir lorsque vous aviez dix ans ? A cet âge là je savais déjà ce que je voulais faire de ma vie, et j'étais également persuadée d'y parvenir. Je voulais danser, pour ne jamais plus m'arrêter. Je voulais rejoindre une grande école, apprendre des meilleurs pour le devenir à mon tour. Je ne pensais à rien d'autre qu'à cela, et c'est sûrement ce qui m'a permis d'atteindre mon but.
La citation qui résume votre vie ? Il est important d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit. C'est une citation d'Oscar Wilde. Sûrement la phrase qui m'a permis de continuer d'avancer même lorsque tout le monde autour de moi me disait que j'étais folle, que je n'y arriverais jamais. Rêver c'est ce qui vous permet d'avancer, de grandir. Je n'ai jamais pensé que l'ambition était un défaut. Le tout est de savoir doser le tout avec modération pour amortir la chute lorsque vous finissez par échouer.
Le chanteur qui a bercé votre enfance ? Tous les musiciens classiques. Je n'écoutais qu'eux, en permanence, dansant à en perdre le souffle. Ce n'est que bien plus tard que j'ai découvert d'autres styles de musique (et par conséquent de danse). Mais jusqu'à mon adolescence j'écoutais principalement du Stravinski et du Ravel.
La honte de votre vie ? Ça remonte à loin. Ma toute première représentation à Londres, je n'avais que douze ans. Il fallait dire que la compétition était rude à l'école et tous se tiraient dans les pattes pour faire échouer leurs camarades et tirer leur épingle du jeu. Je n'étais pas du genre langue de vipère et je détestais plus que tout faire du mal intentionnellement. Malheureusement ce n'était pas le cas de ma camarade de dortoir. Le matin de la représentation, alors que j'avais décroché le rôle titre du ballet, je me suis réveillée avec les cheveux coupés n'importe comment, et teint de toutes les couleurs. Je me suis enfermée dans la salle de bain et il a fallu que le concierge vienne démonter la porte pour m'en faire sortir. Les profs ont insisté pour que je monte quand même sur scène. Je crois ne m'être jamais sentie aussi mal devant un public. Les rires, les murmures, c'était atroce. Et pourtant, fidèle à moi même, j'ai décidé de tout donner, et mon talent leur a fait oublier ma coiffure ridicule. Je peux vous dire que ma colocataire se souvient encore de l'ovation qui m'a été offerte à la fin du spectacle...



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Commentaires : Superbe forum, superbe contexte, beau travail