LEWIS ♕ a total eclipse of the heart. terminée

« Embrasse-moi dessus bord
Viens mon ange retracer le ciel
J'irai crucifier ton corps
Pourrai-je dépunaiser tes ailes
Embrasser, te mordre en même temps
Enfoncer mes ongles dans ton dos brûlant
Te supplier de me revenir
Et tout faire pour te voir partir. »

« J'avais mal. Atrocement mal. Lorsqu'on ressent cette peine, on comprend vite, bien trop vite, que l'expression, " avoir le cœur brisé ", n'en est absolument pas une. Extérieurement je subissais la tournure de la situation, le sens de ses mots. Intérieurement je brûlais, je pleurais, je laissais mes sens s'adonner à la destruction inévitable, j'oubliais jusqu'à comment penser, réfléchir. Tout n'était qu'un test. Un simple phrase qui virait au cauchemar. J'avais juste eu envie, rien qu'une fois, qu'il me le dise. Qu'il ne fasse pas que le penser. Et puis il avait bloqué. Sans parvenir à prononcer quoi que ce soit. Et puis j'avais eu envie de lui hurler que j'étais Lewis Stannfield, et que cette phrase devait sortir de ses lèvres, que j'avais tant embrassées. Il ne pouvait pas m'abandonner, il n'avait aucuns droits de me laisser tomber de cette façon là, sans avoir tout dit. J'aurais voulu lui avouer que depuis ma naissance je n'avais jamais éprouvé une telle intensité, en vingt et un ans. Peut-être aurais-je même eu la sincérité de lui dire une bonne fois pour toute que j'aurais parfaitement pu tout abandonner s'il me le demandait. Tout. Atlanta, la ville dans laquelle j'avais vécu la totalité de ma vie jusqu'à présent. Et même la Danse, discipline dans laquelle j'excellais, la plupart du temps sous le regard rageur de certains de mes camarades. J'aurais tout fait. Mais en cet instant, c'était son tour. A lui de tout donner, à lui de s'exprimer, pour une fois. Deux mots, simples, précis, sept lettres, trois syllabes, que je voulais entendre par sa propre voix. Mots qui ne viendront certainement jamais.»

PREVIOUSLY IN YOUR LIFE

Votre parfum préféré ? Dans mon monde, enfin, plutôt celui qu'on m'a octroyé, que je n'ai pas vraiment choisi, les apparences règnent en maitresse absolue. Pour rester digne, pour paraitre équilibrée, je vous dirais que mon odeur, que dis-je, parfum favori, est plutôt populaire, et n'est autre que Coco Mademoiselle, de Chanel. Doux. Raffiné. Chacun de mes faits et gestes est imprégné de cette odeur enivrante. C'est la version officielle. Vous savez, le 'pseudo-parfum' à la mode que tout le monde adore. C'est vrai que je l'aime. Mais c'est mentir que de dire qu'il demeure mon préféré. Un parfum doit avoir une histoire, un but, un sentiment spécial. Pas simplement un choix banal dans une boutique de cosmétiques. One Million, Paco Rabane. La version non-officielle. Un parfum masculin. Il me fait tourner la tête.
Votre couleur favorite ? Cette fois je ne sais pas ce que je pourrais vous répondre. Mes gouts varient, tout comme mon humeur. Les couleurs à la mode font mon bonheur, et je les porte avec ravissement. Mais arrêtons de parler superficiellement. J'aime la couleur de mes cheveux, la couleur de ses yeux, la teinte verdâtre de l'herbe sous une pluie battante, j'aime le bleu pur et profond d'un ciel au printemps, la couleur des murs pastels d'une sale de danse, le spectre rosé de joues empourprées, la noirceur d'un maquillage smoky. Oui, j'aime tout, tant que ça a une valeur spécial pour mon cœur, mon esprit.
Votre projet d'avenir lorsque vous aviez dix ans ? Un projet on ne peut plus réalisable. Enfin, pour ce qui est de la première partie. Je rêvais d'être l'une des ballerines les plus talentueuse que l'Amérique ait connu jusqu'alors. Je voulais être acclamée par une foule de gens venant de me regarder danser, mais aussi admirée par des petites filles, des étoiles plein les yeux. Comme jadis j'avais regardé ma mère, alors qu'elle venait d'achever un spectacle, avec brios. Je voulais être comme elle, reconnue pour mon talent. Mais j'avais également nourri bien plus d'illusions irréalisables. Comme le fait d'avoir une vraie famille à nouveau. Des frères et sœurs, pourquoi pas. Un père digne de ce nom. Une mère qui ne serait pas disparue à jamais dans le royaume de l'oubli, du désespoir, de la mort.
La citation qui résume votre vie ? « Destinity is for losers. It's just a stupid excuse to wait for things to happen instead of making them happen. » La phrase parle d'elle même. Elle résume en quelques mots ma philosophie.
Le chanteur qui a bercé votre enfance ? J'ai toujours eu une nourrice plus ou moins étrange. Alors que mon père lui demandait expressément de s'en tenir aux symphonies les plus populaires, pour que je m'entraine à danser sur celles-ci, elle me gavait en douce des merveilleuses chansons de Led Zeppelin.
La honte de votre vie ? Sérieusement? Et même si je devais en avoir, je n'oserai pas parader devant vos yeux en vous avouant mes pires hontes. Non. Et puis je n'en ai aucunes qui soient mémorables. Je suis Lewis Stannfiels, je ne me met jamais dans certaines situations que d'autres jugeraient délicates, ou alors je m'arrange pour m'en sortie sans trop y laisser de plumes.




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