TEDDY B. ✄ il aimait la mort, elle aimait la vie. ENDED

crédit undomiel.

DREAM YOUR LIFE
Du bruit, beaucoup trop de bruit pour mes jeunes oreilles fragiles. Je tremblais, de peur et de froid, regardant l'eau onduler suite aux mouvements. Les autres enfants avaient l'air heureux, ils criaient, sautaient, plongeaient. J'avais envie de pleurer. J'ai fermé les yeux, me suis bouché les oreilles, c'était beaucoup mieux. Le bruit était moins intense et je pouvais enfin m'échapper. Le sourire de Blaithin est apparu dans ma tête, comme à chaque fois que je fermais les yeux. 6 ans et déjà amoureux. Elle avait réussi à faire chavirer mon cœur, avec ses prunelles envoutantes. Je m'étais laissé prendre. J'étais trop jeune pour savoir et comprendre que l'amour aboutissait toujours à une déception, un chagrin. Un large sourire s'est éclairé sur mon visage, imaginant que peut-être elle m'aimait aussi. Quelle erreur que de croire à l'amour réciproque. J'allais être déçu. J'ai soudain senti deux mains humides sur mon dos. Un rire cristallin s'est ensuite échappé d'une bouche féminine. Un rire que je ne connaissais que trop bien. J'ai ouvert les yeux, regardant l'eau se rapprocher. Je tombais, moi qui ne savais pas nager. Ma peau est entrée en contact avec l'eau et je me suis senti sombrer. J'étais incapable de remuer, comme paralysé. Roulé en boule je me suis laissé descendre dans les profondeurs. J'avais envie de pleurer et de crier. J'avais peur. Je me sentais bousculé, il y avait du mouvement partout autour de moi, comme si j'étais pris au piège. J'avais froid. Je me sentais piégé. L'eau a commencé à envahir ma bouche et mon nez. Sensation désagréable que j'aurais aimé faire disparaitre le plus vite possible. Je commençais à perdre connaissance quand deux bras ont saisi mon corps frêle de petit garçon pour le remonter à la surface. C'était la toute première fois que je frôlais la mort, mais pas la dernière. Couché dos au sol, des dizaines de têtes se penchaient vers moi, trop de gens, je détestais déjà la foule à cet âge là. J'ai remarqué un visage qui riait : Blaithin. Ça l'avait fait rire de me pousser, de me blesser. Je me suis levé, le visage en pleurs, et si j'avais été plus courageux, je l'aurais sûrement poussée à son tour, ou crié un truc de méchant mais au lieu de ça, je suis resté planté à la regardant, les yeux brillants de larmes. « Je t'aimais bien moi. » Un nouveau rire de sa part, je suis parti en courant. Un petit cœur brisé, c'était la première fois et je me suis promis que ce serait également la dernière. J'étais fragile et trop sensible à cet âge là, un rien me faisait pleurer, je n'étais que bébé. C'est à ce moment là que je me suis rendu compte que les filles étaient des êtres diaboliques nés pour nous briser le coeur, pour nous mener par le bout du nez, pour nous contrôler et jouer avec nous. C'est à partir de ce moment là que je n'ai plus jamais voulu apprendre à nager. Je m'appelle Teddy, je déteste l'eau, et même pire : j'en ai peur. Peu de personnes le savent, et je dirais même personne. Et personne jamais ne le saura, parce que cela fait partie des choses que je garde pour moi, cela fait partie de mon jardin secret, que personne n'arrivera à pénétrer.

Cela fait plusieurs mois que nous sommes au courant de cette putain de maladie. Cela fait plusieurs mois qu'elle nous ronge de l'intérieur, qu'elle détruit notre famille petit à petit. Vicieuse, elle s'est introduite sans prévenir, elle m'a rendu fou et nous en gardons tous les séquelles à présent. Nous étions une famille unie avant. Je n'avais jamais vu de parents plus amoureux que les miens, tellement amoureux que cela en était presque dégoutants. Ils étaient souriants et fiers de leurs enfants. Entre Adonis et moi c'était magique. Il était le seul qui comptait, le seul à qui je faisais entièrement confiance, le seul qui n'allait pas me décevoir. J'étais de six ans son ainé et j'avais toujours été très protecteur envers lui, même trop. Il avait dix ans, était surdoué et avait déjà toutes les filles à ces pieds ce petit enfoiré. Mais tout a été chamboulé, la leucémie l'a ravagé et moi avec. Elle était là depuis quelques temps et nous n'avions rien remarqué. Et la fin approchait, lentement et plus nous avancions, plus nous avions mal. Mon père dépensait tout son fric pour essayer de sauver son fils, toutes les méthodes possibles. Il avait amené les meilleurs médecins de tout le pays, tous étaient venus l'examiner. Mais il n'y avait rien à faire. Ma mère ne pouvait plus s'arrêter de pleurer. Quand elle arrivait à l'hôpital et qu'elle voyait son fils : elle pleurait. A la maison : elle pleurait. Quand on lui demandait des nouvelles : elle pleurait. Il lui arrivait même souvent de pleurer alors qu'elle était en pleine discussion et que celle-ci n'avait rien avoir avec Adonis. Ils n'agissaient pas de la bonne manière, ils faisaient les cons et je leur en voulais. Adonis le voyait. « Ils font de leur mieux Teddy, ils ne veulent pas me voir mourir. Il ne faut pas leur en vouloir, moi je ne leur en veux pas. Ils ont toujours été là pour moi, pour nous. » J'ai baissé les yeux. Adonis était bien plus réfléchi que moi malgré son jeune âge. J'étais bien plus imprévisible et fonceur, je ne réfléchissais jamais aux conséquences de mes actes alors qu'Adonis analysait n'importe quelle situation. Je ne pouvais m'empêcher de détester mes parents pour leur comportement. Ils auraient du passer leur temps avec lui, se montrer heureux, continuer de parler et de jouer avec lui, faire comme si de rien était. Je savais que c'était ce dont Adonis avait besoin, si on ne changeait pas notre comportement, si on restait comme avant, il n'avait pas l'impression d'être malade. Et après tout, il était toujours le même, mais avec cette putain de leucémie. C'était ce que je faisais, je passais toutes mes journées avec lui à l'hôpital, j'avais laissé tomber l'école depuis une semaine sachant que nous arrivions au stade terminal. Il lui restait peu de temps à vivre, je le savais et lui aussi. Je l'ai regardé les yeux brillants, avant de lui faire un sourire. Il avait changé : son teint était diaphane, blanc à faire peur, il avait perdu sa belle chevelure à cause de la chimiothérapie, ses yeux semblait avoir perdu de leur éclat et étaient gonflés par la fatigue, il avait maigri. Je n'avais jamais vraiment cru en Dieu, mais là j'étais devenu carrément athée. Comment Dieu aurait-il permis qu'un garçon aussi jeune meure aussi tôt, sans avoir connu les joies de la vie. Il n'avait que dix ans. « Arrête de penser Teddy ! Tu sais, j'ai très bien vécu. » C'était comme s'il avait lu dans mes pensées. Je lui ai souri, essayant de montrer le moins de tristesse possible dans mon regard, mais cela m'était difficile. « Je sais Adonis, et tu as raison, comme toujours. » Je lui ai pris la main, et nous nous sommes endormis ainsi, comme à chaque nuit. Le lendemain il ne respirait plus.

Mains dans les poches, les yeux rivés au sol et clope au bec, j'avançais sans adresser la parole à personne. J'avais disparu pendant plusieurs semaines et c'était seulement maintenant que je réapparaissais. Je ne m'arrêtais même pas pour faire un sourire ou saluer les personnes que je connaissais. Personne ne comprenait la raison de mon comportement et je les entendais chuchoter, essayant de deviner la raison de ma langue absence mais aussi de mon retour. Ils n'allaient pas le savoir, jamais, même en cherchant. Parce que je n'avais pas l'intention de le dire à qui que ce soit. J'étais froid, hautain, je ne répondais que par un ou deux mots au maximum quand on m'adressait la parole. « Tu te prends pas pour de la merde aujourd'hui Broderick ! » Je n'ai même pas relevé la tête, je n'avais pas envie de m'énerver pour ces enfoirés. Lennon était un vrai con et ces toutous qui le suivaient partout et ricanaient à tout ce qu'il disait étaient encore pire que lui. « Tu te crois supérieur dis moi ? Tu te crois meilleur que nous tous avec tes grands airs ? Tu t'absentes et tu reviens comme ça, tu fais parler de toi, avoue que t'aimes ça, être le centre de toutes les attentions. C'est ce que tu voulais, que l'on parle de toi. » Mes poings se crispent lentement, mais je ne m'arrête pas. « Ferme ta grande gueule Lennon ! » « T'as pas d'ordres à me donner salope ! Je me demande ce que t'as fait pendant ces semaines ? T'as été jouer les ballerines ? Tu sais que j'adorais te voir en tutu ! » J'ai relevé la tête, le foudroyant du regard et en deux secondes il s'est retrouvé plaqué contre les casiers, ma main sur son cou. Toute ma colère était prête à exploser, j'avais besoin de me défouler et c'était lui qui allait en faire les frais. Alors je me suis mis à cogner, une fois, puis deux, je sentais mon bras se libérer. Je sentais ma violence exploser et je me sentais incroyablement bien. Son visage était ensanglanté, et je pense que j'aurais pu le tuer si on ne m'avait pas arrêté. Une main a saisi mon poignet et je me suis retourné, prêt à frapper cette personne qui me gênait. Mais c'était elle : Edie. « Qui es-tu devenu Teddy ? » Comme les autres elle n'était pas au courant, et j'aurais pourtant tout voulu lui dire. Elle était mon rayon de soleil, elle était la joie de vivre alors que pour moi plus rien n'avait d'importance. Elle avait un regard triste, elle ne me reconnaissait plus, et je voyais dans ces yeux qu'elle avait même peur de moi. J'aurais voulu la prendre dans mes bras, pleurer et tout lu expliquer mais je n'en étais pas capable. Au lieu de ça je les ai laissé là, tous y compris elle. « Laisse moi tranquille Edie. »

merci beaucoup, smith
tellement rare (:

merci beaucoup
j'ai vu que ce forum manquait grandement d'hommes (a)
en tout cas merveilleux choix avec hugh dancy

merci abby
portman décidément que de bons choix de célébrités

j'ai vu sur bazzart (a)
avec plaisir pour le lien, je ne refuse rien à jayma

kennedy ; ne t'inquiètes pas pour ça
irina ; je peux quand même être le cousin si tu veux (a)

meeerci

rosales ; merci beaucoup et encore bravo pour ton merveilleux forum
francesca ; merci, j'adore le nom en même temps étant une grande fan de peter (a)
isabella ; merci, kaya j'avoue j'ai été voir sur ta fiche pour voir de qui il s'agissait, pas facile à reconnaitre de dos.

désolée du double post, mais j'ai fini ma fiche (a)

merci beaucoup