Toughness of the serpent, softness of the dove → Mathaut. (FINI)

MATHILDE 'MATHAUT' HORSENTREE

AUTOBIOGRAPHY
Freedom isn't worth having if it doesn't include the freedom to make mistakes.
« Ce n'est pas un nom commun que je porte, Mathaut. Pour la simple et bonne raison que c'est un diminutif de Mathilde. Pourtant, aussi loin que je me rappelle, c'est toujours ainsi que je me suis présentée. Mathaut Horsentree. C'est le genre de prénom que les gens ne retiennent pas ou qu'ils vous demandent de répéter. On peut dire que je suis toujours sortie du lot, et pas qu'en question de prénom. Non que je m'en vante, car vous pouvez me croire, au lycée il est toujours plus facile de s'intégrer, de paraître normale, banale... tellement banale que je m'en sentait oppressée et étouffé. La liberté a toujours été une chose si chère à mes yeux, que je préférais mener mon petit bout de chemin seule, de mon côté, plutôt qu'au milieu d'une de ces bandes de gosses populaires. Je suis née le 23 janvier à Los Angeles, il y de ça vingt sept ans. Ma mère était l'une de ces jeunes actrices de télévision, la tête pleine d'étoiles et de rêves de gloire. Et comme la plupart de ces filles, sa carrière ne prit jamais l'envol qu'elle aurait espéré. Et je crois bien que j'en suis pour quelque chose. Elle était encore très jeune, à ma naissance, tout juste dix neuf ans, larguée par son copain de l'époque qui prit peur à l'annonce de sa grossesse. Elle n'était pas prête à élever un enfant, et encore moins à abandonner ses occupations. Après ma naissance, fauchée et seule pour s'occuper de son bébé, elle perdit de vue ses rêves d'actrice et la réalité la rattrapa : elle ne pourrait plus jamais se présenter au casting, le coeur léger et l'esprit vif, comme avant. Elle m'inscrit au cours de théâtre du lycée dès ma première année. Je ne doute pas que durant toutes ces années, elle vivait ses rêves brisés au travers de mon quotidien. Timidité était mon plus grand défaut. Ou qualité, ça dépendant du point de vue. En rêve, je me voyais monter sur les planches des plus grands théâtres de Broadway et pourtant, je détestais chaque cours d'arts dramatiques que je prenais. Je n'étais pas si mauvaise, loin de là, disons que je n'ai jamais osé me donner à fond dans ce que je faisais. Mon visage comme mon corps a toujours été très expressif. À côté de ces cours, je pratiquais la danse classique et le chant. C'était la danse, ma véritable passion, effectuer ces mouvements gracieux, tourner sur une musique douce, m'élancer sur une piste, peu importe le nombre de spectateur dans les gradins. Mais je persévérais le théâtre, c'était la matière pour laquelle j'excellais le mieux, devant les dires de mes professeurs. Et je savais qu'il fallait que je garde la tête froide si je voulais m'en sortir. Au croisement de plusieurs routes, il fallait faire un choix, et persévérer sur un unique chemin. Ne pas regarder en arrière. Ces années m'ont débarrassé de mon appréhension et de ma gêne devant la foule. Je voulais enfin prendre ma vie entre mes mains et en faire quelque chose. Il m'avait fallut tellement de temps pour en arriver là, que je me retrouvais pressée de profiter pleinement des joies de la vie d'adulte. Quitter le domicile de ma mère, ma ville natale, c'était les premières étapes. Je ressentait ce besoin assommant de liberté qui me prend souvent. Sentir le vent frais de l'indépendance caresser mon visage, le calme de la solitude et la fraîcheur du renouveau. Atlanta fut mon premier et dernier choix. Cette ville m'avait toujours fascinée et il n'était pas question de prendre une autre direction. Cela fait maintenant une petite année que je me suis posée. Et je pratique l'une des choses que je sais le mieux faire : enseigner l'art dramatique. La danse fut pour moi un rêve, une chimère, un songe. Ce ne fut pas plus, je m'interdis de regretter, je ne dois pas tourner la tête maintenant. Les désirs ne se réalisent pas tous, c'est la réalité, peu importe ce que l'on pense. »



PREVIOUSLY IN YOUR LIFE
Le but est simple. Il suffit simplement de répondre aux questions suivantes en étoffant vos réponses au maximum, pour que l'on en sache davantage sur votre personnage.
Votre parfum préféré ? Une matinée de printemps, dans une clairière. L'odeur de l'herbe fraîche et humide de la rosée du matin, des fleurs qui ouvrent grand leurs pétales face aux premiers rayons du soleil. N'importe quelle fleur fait l'affaire. Leur parfum est en même temps reposant et enivrant, il vous transporte, vous fait rêver et laisse derrière lui un arrière goût de liberté. Mathaut possède de nombreuses fleurs en pot chez elle, quelque soit la pièce ou le balcon. Elle les soigne avec délicatesse et sérieux. Souvent, elle préfère laisser reposer quelques pétales de rose dans son corsage durant la nuit que de se parfumer avec un produit indécemment coûteux qui au résultat vous donne plus mal à la tête qu'autre chose.
Votre couleur favorite ? Le vert, sans hésitation. C'est une couleur qui peut être discrète comme prononcée, joyeuse comme triste, claire comme foncée. Elle rappelle la nature, notre origine à tous. Peu importe sa teinte, son dégradé, qu'il soit pomme ou vert d'eau. Mathaut en porte rarement, elle préfère s'habiller de noir, de blanc ou de gris, mais à cette question de couleur favorite, c'est le vert qu'elle répondra, sans hésiter une seconde. De plus, elle pourrait ajouter le beige. Elle aime les couleurs douce, naturelles et ces deux-ci peuvent se monter merveilleusement assorties lorsqu'elles sont portées ensemble.
Votre projet d'avenir lorsque vous aviez dix ans ? Ou devrait-on dire, celui de sa mère, celui qu'elle portait pour elle dans son coeur. Elle voyait sa fille vivre ses propres rêves de gloire qu'elle avait été incapable de réaliser. Mathaut, quant à elle, a gardé profondément enfoui au fond de son esprit, le rêve de devenir danseuse. Elle le cachait presque comme si elle en était honteuse. Mais elle préféra choisir le théâtre à la danse, c'était son point fort et elle était loin d'être aussi chimérique que sa mère et elle savait qu'elle devait se concentrer sur ce qu'elle serait capable d'accomplir. Des fois, elle se surprend à rêver de ce que sa vie serait si elle avait continué ses cours de danse, à se demander combien son quotidien serait différent aujourd'hui.
La citation qui résume votre vie ? ❝ La vie est un rêve, mais rêver n'est pas vivre. ❞ Cette citation résume parfaitement son enfance.
Le chanteur qui a bercé votre enfance ? Il n'y en a pas vraiment. Mathaut a toujours beaucoup apprécié la musique classique, les grands compositeurs, Beethoven et Chopin, plus particulièrement. Ils ont bercé son enfance, ses premiers pas de danse, ses premières apparitions sur les planches. On ne peut s'empêcher de s'asseoir, immobile, et d'écouter leur musique. Elle vous transporte et vous berce, elle est tout simplement magique.
La honte de votre vie ? Sans aucun doute sa première audition, pour obtenir un rôle dans une représentation d'un Songe d'une nuit d'été, de Shakespeare. Elle avait dix-sept ans et faisait du théâtre depuis deux ans. C'est sa mère qui avait déniché l'annonce dans un journal. Le matin de l'audition, elle ne s'est pas réveillée et est arrivée trois quart d'heure en retard, avait oublié la moitié de son texte et a trébuché, s'est prit les pieds dans ses lacets et s'est étalée de tout son long sur scène. Le pire étant que le metteur en scène l'a finalement bel et bien choisi pour jouer Hermia, après lui avoir accordé une deuxième audition.